le 4/12/95 : Interrogés par la Sofres pour le Figaro sur la "légitimité" des revendications des grévistes SNCF et RATP, les français sont trés partagés. 48% approuvent et 49% désapprouvent. 51% estiment que le gouvernement "ne doit pas céder sur les retraites pour ne pas remettre en cause la réforme de la Sécurité Sociale". ![]() 1/12/95 : 160.000 étudiants et lycéens ont manifesté hier dans toute la France pour réclamer de nouveau de l'argent. A Nantes (10.000 manifestants), Montpellier (6000) et Paris (10.000 personnes), des incidents se sont produits. Les négociations devaient s'ouvrir vendredi avec François Bayrou. 1/12/95 : "Qui nous prend pour des pommes récolte les pépins." "Chirac, Juppé, on va vous licencier." ou encore "Bayrou, serre les fesses, on arrive à toute vitesse." 29/11/95 : Nouvel échec de la table ronde entre les cheminots et la direction de la SNCF. Les syndicats estiment que le "geste de l'Etat", soit 37 milliards de francs n'est pas assez significatif au regard de l'importance du déficit de la SNCF estimé à 175 milliards de francs. Pendant ce temps là, les franciliens vivent la galère. Avec 460 kilomètres de bouchon autour de la capitale, tous les records ont été battus, et le périphérique a frôlé l'asphyxie générale. Une manifestation a rassemblé hier entre 20000 personnes, selon la police, et 60000, selon les organisateurs, pour protester contre la réforme de la Sécurité Sociale. L'occasion d'une trêve historique entre FO et la CGT dont les leaders se sont ostensiblement serrés la main. Trêve de courte durée puisque Marc Blondel (FO) reprochait peu après à la CGT de n'avoir assurer qu'un "service minimum" pour la manifestation. Bref un automne chaud en prévision pour le gouvernement, et pénible pour les usagers de l'administration. Aujourd'hui encore : pas de bus, presque pas de métros ni de trains. A vos vélos ! |
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1/12/95 : Pour le troisième mois consécutif, le nombre de demandeurs d'emploi est à la hausse. Plus 0,3% pour le mois d'octobre, avec 2,961.000 millions. Si le chômage de longue durée est - ho ! une bonne nouvelle !- en recul (-1,2%), le chômage des jeunes de moins de 25 ans est en augmentation (+1,8%). 27/11/95 : La défense des droits des femmes fait recette, et on s'en félicite : environ 40 000 personnes ont défilé samedi à Paris, à l'appel de la CADAC (Coordination des Associations pour le droit à l'avortement et à la contraception). Les revendications : égalité politique et économique des hommes et des femmes, droit à l'avortement, mais aussi protestations contre l'extrême-droite et les intégristes. La crainte d'une progression de l'ordre moral est de plus en plus vive en France et cette manifestation a été aussi pour les participants un myen de défendre les valeurs de la laïcité et de la République. 23/11/95 : Le ministre de l'Education nationale a dévoilé son plan d'urgence après les manifestations étudiantes. 90 émissaires du ministre, de véritables médiateurs, iront dans les 90 universités du pays rencontrer sur le terrain les jeunes pour recevoir leurs doléances et évaluer les besoins facs par facs. 200 millions de Francs seront débloqués pour répondre aux urgences. François Bayrou a aussi annoncé la création d'un "programme de formation à l'orientation en direction des lycéens" pour permettre une meilleure connaissance préalable des filières universitaires. Un plan qui n'a pas convaincu. Les associations et syndicats d'étudiants se sont déclarés déçus, et envisagent une nouvelle manifestation pour le 30 novembre. 23/11/95 : A compter du 27 novembre, les sans-abri pourront composer gratuitement le 05-306-306. Au bout du fil : des professionnels qui les orienteront pour faciliter l'ensemble de leurs démarches : accés aux soins, au logement, au travail. Ce service sera disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Mis en place d'abord en Ile-de-France, ce numéro vert sera accessible de toute la France dés janvier a indiqué M. Emmanuelli. |